Round 1; p*tain, tu peux pas parler moins fort.

Plus facile que de dépérir dans les profondeurs des maux, c'était chouette, trop court, trop bon, trop insensé, pas assez sérieux, trop fou, trop vivant, l'extase. mais comme toute bonne chose, il y a une fin, un point final, l'absolution. Je prends dans un silence des plus complets mes fringues, éparpillés un peu partout dans la chambre d’hôtel, sa respiration forte le rend tellement sexy que l'idée de le réveiller pour un nouveau round me traverse l'esprit avant de renoncer. Il ne faut pas céder à la tentation, le faire désirer, lui faire peur la meilleure façon d'apprécier le reste. Claquant la porte de la chambre, un rapide coup d’œil sur ma montre m'informe de l'heure, sept heures trente. p*tain, le temps passe trop vite pour les fêtards. Je traverse la ville, alors que l'air froid réveille mon crane des restes de la veille. Je suis encore stone, la tête me tourne, je vais gerber. Je vomis sur le coin d'une rue avant de reprendre la route, fait chier. J'arrive une bonne demi heure plus tard, à l'appartement, qui semble vide, qui semble sans vie. Elle n'est pas là. Elle travaille, miss parfaite montre le bon exemple, moi aussi d'une certaine manière mais elle ne sera rien, pas vraiment envie d'un sermon. Pas en ce moment. D'un pas lent, trop lent je me dirige vers sa spacieuse cuisine, je suis jalouse elle a tout. il ne lui manque plus que le mec parfait et je pourrais la ranger dans le monde merveilleux des bisounours. elle fait chier, et c'est une fois devant son frigo que je me rappelle la douloureuse impression qu'un marteau piqueur frappe mon crane. il me faut quelques choses, je n'ai pas le temps d'aller jusqu'à ma chambre, ce qui me sert de chambre que les clés entrent dans la serrure. miss parfaite arrive. P*tain, elle fait du bruit avec ses pas, sa démarche, les clés dans le pot de l'entrée, son sac par terre, ses soupirs. je suis pas d'humeur, je suis méchante. « P*t'ain tu peux pas faire moins de bruit. » c'est nul, je sais mais c'est plus fort que le bonjour ou le"comment tu vas". Tu vois Sade, ta sœur craint un max.