Citation :

Maddox Liam, Blackfield

you're something beautiful. A contradiction. I wanna play the game.

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NOM ◭ Blackfield PRÉNOM(S) ◭ Maddox, Liam SURNOM(S) ◭ mad' ÂGE ◭ vingt-cinq ans DATE ET LIEU DE NAISSANCE ◭ 8 février 1987 à Sacramento MÉTIER/ÉTUDES ◭ journaliste SITUATION FINANCIÈRE ◭ très aisée STATUT CIVIL ◭ célibataire TRAITS DE CARACTÈRE ◭ ambitieux, optimiste, impulsif, têtu, charmeur, susceptible, possessif, rancunier, cultivé, égoïste, dragueur GROUPE ◭ sex on fire AVATAR ◭ Paul Wesley CREDITS ◭ tumblr (gif) mymz (incons)

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ne peut pas commencer sa journée sans avoir bu son café ◭ fume dès qu'il se sent nerveux ◭ accroc à son téléphone portable ◭ adore manger chinois devant un match de basket ◭ n'exprime que très rarement ses sentiments ◭ drague quasiment toutes les filles qui passent devant lui et qu'il trouve à son gout ◭ n'hésite pas à dire ce qu'il pense ◭ tient plus à sa voiture qu'à quiconque ◭ tient à faire son footing tous les matins ◭ a un faible pour le chocolat blanc, mais chut faut le dire à personne ◭ aime bien passer la soirée dans un bar avec ses potes ◭ n'est pas un grand spécialiste des relations de couple mais tente de s'améliorer ◭ déteste perdre ◭ la musique arrive à plus ou moins le détendre ◭ n'a rien contre un bon bain de minuit de temps en temps

→ POURQUOI ECOUTEZ-VOUS LA RADIO ? Pourquoi, j'écoute la radio ? Simple, ça fait un bon fond sonore parfois. Bon d'accord, à chaque fois que je pars au boulot, c'est le truc qui m'accompagne, généralement ça met de bonne humeur parce qu'ils ne se prennent pas trop au sérieux alors leur émission n'est pas trop lourde. Et puis quand je pars courir, ça m'accompagne aussi. Entre deux ou trois chansons déjà présentes sur l'ipod, j'écoute ce qui se passe à la radio. Il parait que ça peut être une bonne source d'information, alors j'essaye de m'y tenir. Quoi qu'il en soit, la radio ne me dérange pas, mais si je ne l'écoute pendant un ou deux jours, ça ne risque pas de me déranger.
→ QUEL EST VOTRE PROBLÈME EN CE MOMENT ? Oula, vous savez quand il y a un problème qui part, il y en a un autre qui arrive. Tranquillité, je connais pas. Je dirais qu'aujourd'hui, mon plus gros problème, c'est de ne pas arriver à finir mon article, embêtant ! Parce que je dois le rendre dans une heure. Sinon, en dehors de la vie professionnelle, je pense que le problème, c'est mon ex petite amie. Enfin, pas forcément elle, je m'occupe déjà de son cas. Non, non, je ne prévois pas de la tuer. Mais alors son meilleur ami. Je pensais pas qu'un mec pouvait être aussi chiant et pourtant là, j'en ai eu la preuve vivante. Toujours là quand il ne faut pas, c'est légèrement agaçant.
→ SERIEZ-VOUS PRÊT A DEMANDER CONSEILS A STEREO HEARTS ? POURQUOI ? humm, joker. Je ne suis pas certain de vouloir répondre à cette question, mais bon. Sincèrement, je ne pense vouloir exposer mes problèmes à la radio. D'accord, personne ne saura qui je suis, mais quand même. Rien que de me dire que certains vont pouvoir entendre parler de ma vie, ça ne m'enchante pas. J'ai pris l'habitude de me débrouiller tout seul, de toujours régler mes problèmes par moi-même, peu importe le temps que ça prend, alors j'essaye de m'y tenir. Mais je suppose que si un jour, je suis complètement paumé, voir au bord du gouffre, j'appellerais Stereo Hearts à la rescousse. Rien n'est impossible

Je lance le ballon une nouvelle fois, dans la direction de mon ami. Le parc est plein à craquer, le soleil a donné à tout le monde envie de sortir. A travers la foule, j’essaye de trouver ma mère. J’ai beau la chercher, me tourner dans tous les sens, il n’y a aucune trace d’elle. A vrai dire, je ne m’inquiète pas beaucoup, elle a encore du trouver quelque chose d’intéressant et qu’elle veut prendre en photo. A chaque fois qu’elle m’emmène au parc, c’est la même chose. Cela dit, je ne vais pas me plaindre, au moins je suis tranquille. Pas comme mes copains qui se font surveiller minutes après minutes. Max s’est loupé avant et il a envoyé la balle trop loin, près d’un groupe de filles avec leurs enfants. Sa mère avait bondi sur lui sans qu’on la voit arriver et il a été obligé d’aller s’excuser, alors que franchement, il n’avait fait de mal à personne. Ouais, rien que pour ça, je suis bien content que ma mère soit photographe. Comme ça, elle passe plus de temps à regarder les paysages ou les personnes qui selon elle, expriment quelque chose de fort, et moi je suis tranquille. Généralement, elle réapparait juste au moment où il faut rentrer. J’arrive toujours à grappiller cinq ou dix minutes mais je préfère pas abuser. Il manquerait plus qu’elle se mette à me surveiller tout le temps. Je le supporterais pas. Surtout que mon père est pas là, pendant encore un mois. J’aurais personne à mettre de mon côté. Mais même sans cette raison, j’ai hâte qui rentre. Ça fait déjà trois mois qu’il est parti, dans je ne sais plus quel pays et il ne reste plus qu’un mois à attendre. Ma mère dit que ça va passer vite, pour essayer de me calmer, mais y’a pas grand-chose à faire. Au moins, on pourra se rendre à ce match de hockey qu’il m’avait promis pour mon anniversaire. Je sais déjà que ma mère refusera d’y aller, parce qu’elle n’est absolument pas fan de ce sport, alors ce sera juste lui et moi. J’ai le temps de renvoyer encore quelques fois la balle avant de voir ma mère débarquer. Etrange, d’habitude c’est moi le nerveux et pas elle. Je suis pas très doué en psychologie mais ça se voit sur sa tête, qu’elle ne va pas bien. Elle me dit qu’on s’en va et pour une fois, je n’ai pas envie de négocier. Quoi qu’il se passe, je n’ai pas envie que ça retombe sur moi pour quelques minutes de foot en plus. Arrivé à la maison, je me laisse tomber sur le canapé. J’sais pas trop quoi faire d’autre, ma mère tourne autour de la table, plusieurs fois, comme si ça allait l’aider. Je la vois s’arrêter une ou deux fois avant de repartir. Deux pas plus loin, elle s’arrêta à nouveau. « Liam, je… Je crois que ton père ne pourra pas t’emmener à ce match le mois prochain… » Je lève les yeux et l’observe. J’sais pas trop, ce que je suis censé comprendre et en fait, je ne sais même pas si je veux vraiment comprendre. Elle essaye de sourire mais ça ressemble plus à une grimace. « Pourquoi ? Ils veulent qu’il reste encore un mois de plus là-bas ? Mais c’est pas juste ! » Ma mère me regarde, désolée. Je comprends que je me suis planté. Elle attrape la photo de mon père, en uniforme, posée derrière elle et vint s’assoir à côté de moi sur le canapé. Elle hésite, ça se voit. Et avant de se décider à parler, elle commence par prendre dans ses bras. « Non, ce n’est pas ça, Liam. Il n’a pas été retenu. Il… Ton père a eu un accident et il est… décédé. » Je sais qu’elle me regarde pour voir comment je vais réagir. Peut-être qu’elle a peur que je fasse une crise de nerfs ou quelque chose dans ce genre là. Mais j’en ai pas la force. Je n’ai même pas la force de relever les yeux pour la regarder. Je laisse mes larmes couler sur mes joues. De toute façon, personne d’autre qu’elle ne peut me voir. Et puis, mon père me disait toujours qu’il valait mieux que la peine sorte plutôt que de la garder à l’intérieur. J’ai pleuré pendant au moins une heure, ce jour là. Mais j’avais six ans et à partir de ce moment, je ne pouvais que compter sur ma mère et sur moi-même.

◭ So what we get drunk ? so what we smoke weed ? We're juste having fun. We don't care who sees. So what we go out ? That's how its supposed to be. Living young and wild and free

« Allez mec, c’est ma tournée, tu vas pas partir ! » Je regarde un instant, Max qui s’agite sur son siège. Lui c’est sur, il n’allait pas rentrer chez lui sur ses deux pieds. Je tire la chaise vers moi et repose mes fesses dessus. « Si c’est toi qui payes, je ne vais pas me priver ! » ça doit bien faire entre deux heures et deux heures et demi qu’on est là. Mais c’est samedi et c’est le week end, je vois pas où est-ce qu’on pourrait se trouver, si ce n’est dans un bar. J’sais que c’est déjà des mauvaises habitudes mais au point où on en est. Il y en a déjà un qui a déserté pour partir avec une blonde bien foutue. Je finis le verre de tequila et mords dans le citron. C’était devenu une habitude se retrouver dans les bars entre potes. On se voyait la semaine, en cours, mais ça n’avait rien à voir. Aussi étonnant que ça puisse paraitre, on était pas tellement des trouble-fêtes en cours. Soit on aimait, soit non, mais quitte à s’ennuyer, autant rester chez soi et la plupart du temps, c’est ce qu’on faisait. Sauf le week-end. Mais personne n’avait à nous juger, on était jeunes, on voulait juste en profiter tant qu’on le pouvait. Quoi que, j’étais sans doute le plus chanceux. Les autres avaient encore un semblant de pression due à leurs parents. Moi non. Petit à petit, je m’étais fait à sa mort. J’étais passé par la phase tristesse, celle ou j’étais en colère contre le monde entier et puis il y a un jour où je me suis réellement rendu compte que c’était fini. J’avais gardé quelques photos dans un coin mais le mieux était de ne pas y penser. Ça me permettait d’avancer, au moins. Par contre, ma mère avait fait tout l’inverse. Je savais, à l’époque que ça allait être dur pour elle comme pour moi. J’avais pu compter sur elle, à chaque fois que j’en avais eu besoin. Devant moi, elle faisait bonne figure mais je savais très bien qu’une fois seule, elle laissait libre cours à ses larmes. Sortir était devenu pour moi, un moyen d’échapper à tout ça. Je m’étais enfiler encore deux ou trois verres avant de décoller du bar. L’air frais me fit du bien. J’avais appris à tenir l’alcool, à force, et il m’en fallait un peu plus pour me voir partir. J’étais presque arrivé chez moi lorsque mon portable sonna. Je pensais que c’était un de mes potes et que j’avais du oublier quelque chose au bar. Mais c’était un numéro inconnu. J’ignorais qui pouvait m’appeler au beau milieu de la nuit et je crois que j’aurais préféré ne pas savoir. « Est-ce que vous êtes bien Monsieur Blackfield ? » Je lui répondis à la va-vite, cherchant surtout à savoir ce qu’il me voulait. Il m’appelle à trois heures du mat’ mais ça n’a pas l’air de le déranger plus que ça. « Je suis une des secrétaires de l’hôpital, je vous appelle car votre mère a fait une tentative de suicide et qu’elle a été admise dans nos services. » Après ça, j’ai arrêté de l’écouter et il me semble même que j’ai du lui raccrocher au nez. J’ai fini le trajet jusque chez moi et j’ai récupéré ma voiture avant de filer à l’hosto. J’savais, au fond de moi, qu’elle n’allait pas bien mais jamais je n’aurais imaginé qu’elle était prête à se suicider. Quand je suis arrivé dans sa chambre, elle dormait. Ou en tout cas, elle somnolait. J’ai attendu une heure avant de la voir ouvrir les yeux. Ça se voyait qu’elle était mal à l’aise et qu’elle ne savait pas quoi dire. « Tu comptais m’abandonner ? Juste comme ça ou bien tu avais prévu de me laisser une lettre ? » Je la vois fermer les yeux. Elle me doit des explications, qu’elle me les donne maintenant ou dans trois jours, je m’en fiche. Mais j’sais que je ne la laisserais pas s’en sortir comme ça. Je tire une dernière taffe et écrase la cigarette par terre. Au même moment, ma mère prend place à côté de moi sur le banc. Il fait beau à Sacramento aujourd’hui, même si j’me trouve dans le parc de l’hôpital j’essaye d’en profiter. Ça fait quatre jours que ma mère est là, ils attendent d’être surs qu’elle va mieux pour la laisser partir. Je jette un coup d’œil vers elle avant de fixer mon regard devant moi. Cette fois-ci, j’ai pas envie de faire la conversation à moi tout seul et elle l’a compris. « J’ai besoin d’air Liam. J’ai attendu que tu grandisses, en me répétant que ça irait mieux mais rien n’y fait. Maintenant, tu es un adulte et tu n’as plus besoin de moi pour faire ta vie. Mais je ne peux plus rester ici, c’est trop dur pour moi. » Elle continue encore comme ça pendant cinq minutes. Je me contente de l’écouter. La mort de mon père, nous a tous les deux affectés, mais d’une manière différente. Seulement, je ne me rends compte que maintenant que ma mère en a le plus souffert. Elle veut partir en Alaska, on a de la famille là-bas. Je me rappelle les avoir vu une ou deux fois, mais rien d’extraordinaire. Je sais que si je lui dis que je veux rester en Californie, elle ne me dira rien. Mais je le sens pas. C’est pour ça qu’un moi et demi plus tard, je suis à l’aéroport et que je dis au revoir au soleil de la Californie. Ma mère, c’est la seule famille qu’il me reste et après ce qui venait de se passer, j’étais pas près de la laisser toute seule. Même si je savais qu’à dix-neuf ans, ça aurait été cool de vivre à Sacramento.

◭ When these pillars get pulled down. It will be you who wears the crown and I'll owe everything to you. How much pain has cracked your soul ? How much love would make you whole ? You're my guiding lightning strike. I can't find the words to say, they're overdue. I've travelled half the world to say, I belong to you.

Finalement, je m’y suis fait. La vie à Anchorage n’avait pas grand-chose à voir avec celle en Californie mais je pense que j’aurais pu tomber sur pire. Petit à petit, j’ai réussi à reprendre des habitudes. Pas forcément les bonnes mais c’est celles qui me convenaient le mieux. Ma mère est restée vivre avec des membres de notre famille. Il parait qu’elles étaient proches lorsqu’elles étaient plus jeunes, alors je suppose que ça aide. En ce qui me concerne, dès que j’ai pu je suis parti. J’essaye de voir ma mère assez souvent mais j’peux dire que vivre tout seul c’est le pied total. Il ne faut rendre de compte à personne, je peux manger ce que je veux, à l’heure à laquelle je le veux et puis ça ne risque pas de poser de problèmes avec les filles. Peu importe qu’il y en ait trois différentes dans la même semaine, il n’y a personne pour le voir. Sauf la voisine, mais elle sort jamais de chez elle. Dernière année de médecine, il parait. Autant qu’elle ait un bon boulot, parce que pour le reste, je ne suis pas sure qu’elle puisse assurer. Une des rares fois, où je l’ai croisé, elle m’a regardé de haut en bas, comme si j’étais sorti d’un autre monde. Ça passe l’envie de dire bonjour, moi je vous le dis. Du coup, moins je la vois, mieux je me porte. Et soyons honnête, je pense que c’est pareil pour elle. Quand j’ai fini mes études, j’ai réussi à me faire une place dans le journal de la ville. C’était pas évident mais j’étais pas prêt à lâcher à l’affaire et ils l’ont bien vu. Comme quoi, je ne suis pas seulement spécialiste dans le racontage de connerie. Il m’arrive d’écrire et de dire des choses cohérentes. Je cherche pas vraiment à faire des choses exceptionnelles. Du moment que je vis ma vie comme je l’entends, je n’ai de problèmes avec personne. Et général, elle se résume en boulot, fête, amis, filles. Cela dit, j’ai jamais été très doué pour les relations. Peut-être que c’est de famille mais enfin bon. Au début, j’essaye toujours de faire des efforts, histoire de… Mais il y a toujours un moment, où je sais pas, ça doit finir par me gonfler. Devoir penser à la saint-valentin et acheter des fleurs, ce n’est définitivement pas mon truc. Mais alors pas du tout. Je vis au jour le jour, la prévision et les programmes, j’aime pas ça. Alors si j’y pense tant mieux mais sinon… Et encore faut-il que la fille le mérite vraiment. Celles qui sont trop « collantes », je leur dis au revoir très très rapidement. La dernière en date, Meghann, ça a tenu un an quand même. J’ai conscience d’avoir, sans doute, agi comme le pire des cons avec elle mais c’est ma nature. Au final, je n’y fais même plus attention et je ne pense pas qu’on puisse y faire grand-chose. Plus maintenant en tout cas. Elle ressemblait à une petite fille fragile, qui ne savait pas vraiment où aller, ni ce qu’elle voulait réellement faire. Au fond, c’était peut-être le cas, je ne me suis jamais réellement posé la question. Une erreur, sans doute. Je ne pourrais même pas dire pourquoi elle m’a plu. Peut-être parce que j’avais l’impression de pouvoir en faire ce que je voulais. Je veux dire, j’ai jamais été attentionné avec elle, ou si peu et pourtant elle était toujours là. Je l’ai même trompé une fois, j’étais complètement bourré et une fille dans un bar m’a fait de l’œil. Je ne pourrais pas dire comment ça s’est fait, tout ce dont je me rappelle, c’est m’être réveillé ailleurs que dans mon appart’. Je ne lui ai jamais dis, bien sur. Mais ça prouve juste, qu’elle n’avait certainement pas choisi la bonne personne avec moi. Son frère n’arrêtait pas de le répéter et son meilleur ami aussi. Aucun des deux ne pouvait me voir en peinture et ça se comprenait. J’avais une mauvaise influence sur leur sœur et amie, autant de raisons pour me détester. Lorsque son frère est mort, j’ai essayé de la faire réagir. En un sens, ça a marché puisqu’elle m’a jeté. Aussi étonnant que ça puisse paraitre, je savais à peu près comment elle allait réagir. Elle allait énormément pleurer, normal, et petit à petit elle allait sans doute se laisser aller, comme si la vie ne valait plus le coup. Je sais très bien qu’à ce moment là, je n’ai pas été tendre avec elle, l’ai-je été un jour en fait ? Mais je ne voulais pas qu’elle regarde en arrière, continuellement. Il fallait qu’elle avance, encore et toujours. J’avais parfaitement conscience de ce qu’elle allait devoir traverser. Personne, à part ma famille, ne savait que mon père était mort. Je n’en parlais que très rarement. Elle ne le savait pas. Meghann a préféré se tourner vers son meilleur ami, je peux dire que mon égo de mâle s’est pris une sacrée gifle ce jour là. J’ai réagi à ma manière. Je suis allé voir la copine de son meilleur ami et elle s’est fait avoir comme une débutante. J’avais couché avec elle, par pur esprit de vengeance. Je savais très bien que le jour où ça allait se savoir, ça ferait des tas de sujets de conversation très intéressants. De toute façon, je détestais l’idiot qui lui servait de meilleur ami. Pire qu’une girouette ce mec ! Mais une partie de moi, la plus grande, n’avait aucune envie de se laisser faire. Meghann était à elle seule, un sacré numéro. Et la voir s’énerver contre moi ou bien chercher à me renvoyer dans mes quatre murs était quelque chose que j’appréciais tout particulièrement. Je crois que je n’étais absolument pas prêt à y renoncer, ou peut-être qu’elle me manquait aussi un peu. Mais j’avais beaucoup plus de mal à le croire. Je voulais juste continuer à la faire enrager, à en faire un peu ce que je voulais, parce que c’était tellement bien. Tant pis, si pour cela, je devais me frotter à son meilleur ami. Ce n’est pas comme s’il me faisait peur.

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