Citation :

Katniss. Billie. Moriarty.

Chaque personne qu’on s’autorise à aimer, est quelqu’un qu’on prend le risque de perdre.

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NOM ◭ Moriarty. PRÉNOM(S) ◭ katniss, Billie. SURNOM(S) ◭ Bil'.ÂGE ◭ vingt et un ans. DATE ET LIEU DE NAISSANCE ◭ le quinze mai, miami. MÉTIER/ÉTUDES ◭ sans emploi fixe, pour le moment serveuse SITUATION FINANCIÈRE ◭ dépense trop le fric en connerie (drogue, alcool, cigarette), vit aux crochets de ma soeur. STATUT CIVIL ◭ célibataire TRAITS DE CARACTÈRE ◭ capricieuse - entêtée - brisée - rancunière - dépendante - perdue - vulgaire - insolente - intransigeante - violente - réservée. GROUPE ◭ Sex on fire. AVATAR ◭ kristen stewart. CREDITS ◭ tumblr.

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fume trop ◭ passe sans cesse sa main dans ses cheveux ◭ lui en veut d'être partie, de l'abandonner quand elle avait le plus besoin d'elle ◭ ne supporte plus sa mère ◭ dépassée par les évènements ◭ fréquente les mauvaises personnes ◭ dort sur le ventre ◭ adore marcher sous la pluie ◭ parfois égoïste ◭ chante faux sous la douche ◭ compte se teindre les cheveux ◭ possède un tatouage dans le creux de ses reins, les ailes d'ange ◭ ai doué en rien sauf foutre en l'air sa vie ◭ capricieuse ◭ dépendante à trop de drogues ◭ aime le sexe ◭ a déjà volé ◭ joue de son physique ◭ n'est pas fréquentable ◭ déteste son job de serveuse ◭ ne croit pas en l'amour ◭ jure comme un mec ◭ parfois, rêve de mourir, après tout ça doit faire moins mal.

→ POURQUOI ÉCOUTEZ-VOUS LA RADIO ? quand j'en ai l'occasion ouai. Même si cela me sert plus de fond que de véritable occupation. Je ne serais pas de ceux à rester planter devant une radio dans l'espoir d'entendre la chanson de ses rêves ou de suivre une quelconque émission. Tu m'as pris pour qui ? Mais au taff la radio est sans cesse allumé, alors je subis...
→ QUEL EST VOTRE PROBLÈME EN CE MOMENT ? tes questions ? Sérieusement qui veut parler de ses problèmes comme s'il suivait un psy. On a tous des problèmes, je fume trop, je baise pas assez, je suis fauché et j'ai plus de toit ou vivre. Oh j'ai une sœur, mais soyez réaliste, elle fait cela par pitié. On a tous des problèmes, et toi c'est quoi le tien ?
→ SERIEZ-VOUS PRÊT A DEMANDER CONSEILS A STEREO HEARTS ? POURQUOI ? Pff... Même pas en rêve. Tu me vois sérieusement prendre mon portable et sortir une connerie du genre "oui, bonjour... Je n'ai plus aucun orgasme quand je couche avec mon mec ?", non très peu pour moi, mais si j'étais vraiment dans le trou, complètement stone et que j'avais un besoin viscéral de le faire, je le ferais, mais ce ne serait pas en étant sobre..

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chapter I; la vie appartient à ceux qui se lève tôt, foutaise ouai.

je détestais les dimanches à la maison, j'avais sommeil, je voulais profiter de la douceur des draps, du silence des liens, malheureusement la vie n'était pas la même pour nous. Nous, j'entendais ma sœur et moi. Sade. Je ne sais pas pourquoi je lui en voulais tant parfois, parce qu'elle était toujours là pour moi, parce que je l'aimais d'un amour étouffant, parce que je pleurais souvent quand elle sortait le soir en douce. Je savais également, qu'un jour elle me quitterait, parce qu'on est pas sensé vivre toute une vie entière avec sa sœur. Sauf, que je ne m'attardais pas à énumérer toutes ses choses, parce que nous devions avoir une attitude parfaite. Intérieurement, sans vraiment savoir pourquoi je subissais tout ça. Je n'étais qu'une lâche, mais je le savais, alors où était le mal dans tout ça. Ce matin-là j'aurai très bien pu dire non. « tu te lèves, tout de suite. » J'aurai pu me lever, m'approcher de lui et dire non, les adolescentes de treize crachent bien au visages de leurs parents non ? Mais, je n'y arrivais pas. Dis non... Dis-le. Rien, aucuns mots ne trouvaient la force de sortir, je me trouvais juste en face de cet homme que j'aimais autant que je craignais. Un père. Un bourreau ouai. Mais non, droite comme un i, presque éteinte de tout sentiment, je me levais et suivais les indication. Un bon élément ne dort pas tard dans la journée, un bon élément sait apprécier le lever du soleil. Je le détestais. En faite, non je la haïssais... Elle. Qui aimait cet homme, qui lui avait fais deux beaux enfants, qui ne disaient rien quand il devenait trop violent. Elle aurait pu nous sauver, tant de fois, au lieu de cela, elle restait silencieusement assise dans sa cuisine buvant son café. Je te déteste maman, toi et ton calme et ta douceur. Tu ne nous as jamais aimé, seul cet enfant perdu, ce fils n'a eu de valeur à tes yeux. « Billie, dépêche-toi. » non... et toutes ses fois où nous nous retrouvions à faire nos corvées, et toutes les fois où j'ai pleuré sous mes draps pour qu'il n'arrive rien à ma sœur, combien de fois elle fut là pour moi, me promettant que notre père n'allait rien nous faire. Je ne sais plus à force, mais c'était trop pour moi, pour nous. Quand ce cauchemar allait-il cesser.

« Sade ? Qu'est-ce qu'il se passe ? » ça sonnait faux, cette expression sur son visage, je savais. elle aussi, cette femme qui se rapprochait de nous, portant sa main sur son cœur. Comment aimer un homme, comment vivre dans l'espoir que les choses s'améliorent ? Paniquée à l'idée qu'il puisse nous arriver quoique ce soit, à cette famille émotionnellement perdue, j'enfouissais mon visage dans son corps, alors qu'elle me serrait si fort que j'aurai pu en crever. Nous étions déjà morte, la souffrance d'un père, de ce militaire... La réalité qui frappait désormais dans notre demeure. Il était mort. J'aurai du surement hurler, vous savez comme dans ses films surfaits, j'aurai du hurler ma tristesse, ma délivrance. Aucune émotion ne vint prendre possession de mon corps, un vide plus grand suivait les contours de mon âme. Elle ne pleurait pas, nous l'avions fais si souvent, chacune de son côté, jamais devant l'autre ou très rarement que ce nouveau poids venait nous accabler violemment. Intérieurement, j'espérais une nouvelle vie, extérieurement je savais que ce n'était pas possible, nous étions maudits. Toutes les trois... cette famille brisée, ne pouvait se relever ensemble.


chapter II; tu nous as abandonné, non... tu m'as abandonné.

« Je pense partir. » relevant la tête, dans un repas quotidien où le monde pouvait extérieurement s’effondrer, nous resterions dans cette place, figée, loin de tout. Je la fixais, haineuse à ses paroles qui me blessèrent, l'équivalent d'un coup de couteau, en moins sanglant je suppose. Elle n'avait pas le droit de m'abandonner, après tout, il n'y avait que cela qui me donnait une raison de continuer. elle ne le savait surement pas, après tout je n'étais pas vraiment doué pour les effusions émotionnelles. Pourquoi elle ne m'en a pas touché un mot, surement parce qu'elle ne me parlait pas, parce qu'on ne se voyait plus, on était plus là. Une part de moi enviait son courage de tout laisser, une autre la haïssait de m'abandonner. Pas toi. « Pourquoi tu veux partir ? » Le tintement des cuillères aurait très bien pu réveiller un mort, je la fixais dans l'espoir d'avoir la réponse, elle n'allait pas nous la donner, me la donner. Je n'entendais plus ma mère lui poser des questions, je ne la voyais plus nous fixer, en réalité je me rendais compte qu'elle comptait nous rayer de sa vie. Tellement facile d'agir de la sorte, de fuir avant qu'il ne soit trop tard. En réalité, je ne savais plus que penser, si la douleur que je ressentais était de l'envie ou de la colère. J'y ai songé, de m'enfuir loin de tout, de cet endroit, de la mort, de ma famille, mais au fond, je savais qu'elle n'approuverai pas, ma bonne conscience. Tu parles, elle s'en va, s'en même se retourner. « Anchorage. Ils ont de bonne offres, là-bas » Deux jours plus tard tu te cassais.

Maman a à peine pleuré, à croire qu'elle avait tiré un trait sur sa famille le jour où notre petit frère a poussé son premier et unique souffle. Elle était vide, méchante et sans aucune raison apparente devenait comme lui. Tu te rends compte, un comble pour cette famille... Je crois que c'est à partir de ce jour-là que j'ai commencé à chercher autre chose que la douleur, la délivrance. Elle n'est jamais venue...


chapter III; la descente en enfer.

J'ai déconné, tellement de fois. La première fois, j'étais avec ce mec, ce p*tain de mec, celui qui faut pas parler, celui qui est sexy à mort mais qui craint un max. Celui qui vous met la main au cul sans jamais en ressentir la moindre honte. Celui qui vous embrasse à vous en décrocher le cœur tant l'intensité est agonisante. Ce mec là, c'était mon mec, celui que je voulais, celui qui m'avait. Il trainait dans les mauvais endroit, baisait avec toutes les filles qui voulaient, mais il savait me parler. Ce soir-là, j'ai trop bu, j'ai commencé l'extasie et j'ai eu un p*tain d'orgasme que je me sentais enfin libre. Mais la descente en enfer fut une pure tuerie. Je suis morte ce soir-là, pas physiquement, mais mon âme est morte, brisée par les mains de cet homme sur mes cuisses. Trainant dans un club, dans une salle privé, il m'embrassait avec la passion des hommes, l'envie pointant dans son pantalon. Je le désirais tant pourtant, il était arrogant, ne m'aimait pas pour un sou, franchement macho et trop stone pour apprécier le moment, mais que voulez vous, il était à moi. « t'es à moi bébé. A moi. » Je sais... Je sais... Sniffant un rail de coke sur la table, la police a débarqué peu de temps... Nous nous sommes enfuis comme on pouvait mais quand j'ai du rentré chez moi, complètement à l'ouest ma mère était là. Les deux flics avec elle. « P*tain de merde, tu fais chier, je suis cassée je vais me coucher. » Tu parles, elle me giflait devant ses deux idiots, apparemment il ne venait pas pour ma petite soirée, non. Vol. Ce p*tain de vol dans une boutique de fringue sur la grande avenue. elle me foutait la rage, mais ce ne fut pas cela qui devait avoir raison de moi. Je pense plutôt qu'elle en avait marre de me voir, cette fille raté, cette fille qui envoyait tout chier. Elle m'a foutu à la porte, son propre sang, dehors prétextant la honte pour la famille, pour notre père. Qu'elle aille se faire foutre.

Premier endroit que j'allais, chez lui. Mon mec. tu parles, le grand amour n'a pas de limite, mais bon sang il disparait quand vous êtes dans la merde. Je n'étais plus un bon coup, je n'étais qu'une crise d'emmerde, un caractère de chien, une petite salope. « dégage pauvre conne, déjà que j'ai failli allé en taule à cause de toi ! » « Jt'en pris... J'ai que toi. » P*tain de merde, quoi... Tu ne vois pas que je suis prête à tout pour avoir un endroit où crécher, je ne cherche même pas à être la femme de ta vie, ça n'existe même pas dans ce monde. Il agrippait avec violence mes poignets avant de me jeter dehors, m'insultant de tous les noms. « pauvre petite salope, ne remet plus jamais les pieds ici. » Super. J'étais en manque, je ne savais plus où aller, fallait faire quelque chose, crécher dans sa voiture peut le faire, mais combien de temps, plus qu'une solution toi. Tu n'as pas le choix, je suis ta sœur, tu sais... celle que tu as lâchement abandonné.


chapter IV; je n'ai plus personne à qui me tourner.

Mes doigts tapaient le comptoir avec violence et frénésie à mesure que les choses avançaient, j'étais impatiente, ronchonne, de mauvais poil, ne supportait que très peu le soleil et avait ce manque continuel en moi, provoquant mes sautes d'humeur. J'étais évidemment anxieuse de la revoir, p*tain elle me manquait mais en même temps, je n'avais pas envie de lui sauter dans les bras. Mon vieux pulls, je dormais depuis trop de temps dans ma caisse, et j'étais vraiment au fond du fond. Je suis en manque, en colère et bon sang, elle se dépêche. Je la vois enfin... dans sa très jolie blouse blanche, parfaite image d'une sœur que je ne reconnais plus. « Ah bah te voilà enfin ! » elle fait chier vous le savez. Allez on fait un effort, c'est genre, ta dernière chance. « T'es gentille mais ça fait genre huit mois qu'on ne s'est pas vu, un bonjour ne serait pas de trop. » un peu trop direct, ouai... Mais j'ai plus envie de vendre mon corps pour avoir du fric, une ou deux fois c'était largement suffisant, je ne supporte plus le regard des hommes sur moi, ni même de ses gens qui ont pitiés de moi, qu'ils aillent tous se faire foutre. « J'ai ma pause, allons manger un bout. » elle réagit enfin et on se retrouve à une table, sans vraiment apprécier le moment. Elle semble si belle, ses yeux, son visage, c'est bien elle mais elle est différente et je déteste ce regard qu'elle pose sur moi en cet instant, comme si elle se faisait l'inventaire de ce que je suis devenue. Tu as vu... Tu m'as abandonné et j'ai comme toujours baissé les bras, tu vois par ta faute. Finalement je crachais le morceau. « Allez, Sade ! C'est pas bien compliqué pour toi ! Le médecin ne veut pas m'en fournir, il juge mes douleurs psychologiques ! Mais elles sont bien là pourtant ! C'est juste un peu de Pénicilline et de Ritalin, rien de bien dangereux ! » impatiente, elle hésitait. P*tain de merde, tu vois pas que souffre. « Tu ne peux pas me dire non. C'est toi qui m'a laissé tombé, tu me dois bien ça. » A tous les coups elle allait céder, la culpabilité, une arme du tonnerre, je vous le jure, essayer. « Bon ok, il t'en faut combien ? » super. Un sourire se dessinait sur mes lèvres, alors que je jouais à un jeu dangereux. Elle était ma dernière chance après tout. « Super ! Je te noterais tout ça demain. Je m'installe où au fait ? Parce qu'on vient d'embarquer ma caisse en fait. »

Je savais où crécher, je devais juste faire attention. Après tout, elle allait surement me faire une morale du tonnerre. Mais je ne dormais plus dans la rue, j'avais même un petit job comme serveuse alors que demander de plus. Je devrais surement faire terre cette voix au fond, qui me répétait quelle tâche j'étais. Pauvre conne. Je n'avais plus besoin de me vendre pour avoir ma came, mais en même temps je ne voulais pas arrêter, je ne me sentais pas aussi bien que lorsque j'oubliais les souvenirs, la douleur dans ma poitrine, ça fait chier, ça craint, mais que voulez vous, ce n'est que dans les histoires pour enfant que le vilain petit canard se transforme en merveilleux cygne.