Citation :

Léon, De Beaumont

Il n'y a de bien ou de mal que l'opinion qu'on en a.

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NOM ◭ De Beaumont. PRÉNOM(S) ◭ Léon. SURNOM(S) ◭ Éon.ÂGE ◭ vingt quatre ans. DATE ET LIEU DE NAISSANCE ◭ 02 november. MÉTIER/ÉTUDES ◭ fait des travaux d'intérêt généraux pour avoir tagué le mur d'un hôpital SITUATION FINANCIÈRE ◭ médiocre. STATUT CIVIL ◭ célibataire. TRAITS DE CARACTÈRE ◭ calme, indocile, emporté, sociable, fidèle, têtu, rêveur, désillusionné, violent, vandale, menteur, intelligent, stratège, sensible, poète, misogyne, addictif, sombre, pessimiste, écolo. GROUPE ◭ Breathe me. AVATAR ◭ Sébastien Stan. CREDITS ◭ bazzart

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il fume plusieurs paquets par jours ◭ il connait -pratiquement- tout ce qu'il faut savoir sur la bière ◭ il boit beaucoup de café ◭ le matin, il ne peut pas démarrer une journée sans un carreau de chocolat ◭ à table, il ne boit que de l'eau ◭ il mâche ses crayons quand il écrit ◭ il regarde la télévision très tard le soir et dort donc très peu ◭ il se ronge les ongles au point de se faire saigner quelques fois ◭ à la moindre contrariété, il perd la parole et devient muet ◭ sarcastique, il a toujours une excuse pour faire ou ne pas faire les choses ◭ il déteste la lecture ◭ son rythme de vie lui dessine régulièrement des cernes sous les yeux ◭ il réfléchit et analyse tout tout le temps. ◭ quand il est déprimé, il écoute la radio

→ POURQUOI ECOUTEZ-VOUS LA RADIO ? Il écoute la radio lorsqu'il est déprimé. Les animateurs et leurs discours, il s'en fout. Tout ce qui importe, c'est la musique et les chansons qu'ils diffusent. Baigné dans leur ambiance, il ne se concentre alors que sur les paroles. Il les murmure, laisse sa bouche les mimer quand il ne connait que leur refrain. C'est un moyen d'oublier, de faire une pause. Et Dieu sait qu'il en a besoin ! Finalement, il n'a pas conscience de l'effet bénéfique qu'à sur lui la radio. Du coup, il l'allume peu et ne peut pas se vanter de connaître grand chose en matière d'émission radio et de musique.
→ QUEL EST VOTRE PROBLÈME EN CE MOMENT ? Il héberge une criminelle. L'éthique voudrait qu'il la dénonce. On peut pas dire qu'il n'y pense mais, c'est plus fort que lui. Il faut dire que sa situation n'est pas sans attrait. A coup de pression, il peut se vanter de pouvoir la garder rien qu'à lui. Par égoïsme, il veut la garder près de lui. Peut-on réellement lui en vouloir lorsqu'on connait la nature de leur relation ? Il s'entête à ne pas comprendre que l'obliger à rester, c'est la séquestrer un peu.
→ SERIEZ-VOUS PRÊT A DEMANDER CONSEILS A STEREO HEARTS ? POURQUOI ? Pour ce type de problème, il est fort peu probable qu'une émission radio soit capable de lui apporter son aide. Premièrement, il serait dans l'obligation d'avouer publiquement cacher une criminelle. Deuxièmement, il prendrait ce pouvoir qu'il a sur elle. Plus moyen de la faire chanter s'il la dénonce réellement. Enfin, il n'éprouve aucun besoin de se confier. En revanche, sa mesquinerie pourrait contacter les animateurs et inventer une histoire aussi loufoque. Il aime jouer avec le feu.

Encore un peu. Le liquide brûle sa gorge. Déglutissant avec peine, il prend grand soin de faire le moins de bruit possible. Impensable d'être découvert. Le laissant seul, ils sont enfin partis. La maison pour lui, il se croit tout permis. Dépressif, noir d'humeur et d'esprit, il a pioché au hasard cette bouteille. Porté à ses yeux, l'hydromel a la douce couleur de l'or. Il n'a pourtant aucune de ses vertus. L'ivresse trouble ses pensées. Confortablement enfoncé dans le canapé, il se penche en arrière, cale durement sa nuque sur le dossier mou. Les paupières descendues, il trouve quelque réconfort à cette vision aveugle. Sans repères, à demi-conscient, il sent à peine la brise qui passe par l'immense baie vitrée à côté de lui. La nuit, depuis longtemps, est tombée. Seule le pâle reflet de la lune et celle, agressive, de la télévision éclairent les lieux. Ça n'est pas pour lui déplaire. L'émission manque d'intelligence mais il n'a, de toute façon, pas la force ni l'envie de réfléchir.
- Pardon...
Cette voix, il ne la connait pas. Avec stupeur mais sans craintes, il rouvre péniblement les yeux. Non sans difficulté, il discerne quelques traits fins et gracieux sur la silhouette en face de lui. Muet dans sa contemplation, il ne se pose aucune questions. Figé par l'alcool, il se contente de froncer les sourcils d'incompréhension. Sa langue passe sur ses lèvres sèches. Il a soif. Agrippant à nouveau le haut de la bouteille, il boit une gorgée. Enfin, il parvient à formuler quelques mots.
- Une bière ?
Abasourdie par son comportement, elle hésite encore. Le risque est-il plus grand dehors ou ici, avec lui ? Elle connait l'ivresse des hommes et trouve sage de la craindre. Introduite chez lui pour échapper à ses poursuivants, elle pensait trouver secours grâce à son corps longiligne, ses lèvres rosées et ses yeux verts. Au lieu de ça : un adolescent éméché. Elle est à peine à plus âgée que lui et pourtant, tellement plus vieille ! D'avoir autant vécu, elle a la mine fatiguée. A bout, au bord du gouffre, elle saisit la bière qu'on lui tend. Méfiante -comme toujours- elle prend soin de s'asseoir à distance respectable de lui. Lui qui n'a cessé de la regarder jusqu'alors.
- Elle est partie par là ! Entend t-on crié dehors.
Les lampes torches utilisées pour palier la pénombre, inonde une seconde la baie vitrée et les deux personnes se cachant derrière. Une seconde, elle craint d'être découverte.
- Il semblerait qu'on te cherche dehors. Il sourit, capable de comprendre la situation mais pas d'en comprendre les conséquences. T'inquiète, continue t-il, je ne dirai rien.

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Le réveil est difficile et douloureux. Le temps lui a rendu sa raison. S'extirpant du canapé, il jète un œil circulaire sur la table basse. Des dizaines de bouteilles. Il a dépassé la ligne mais ne regrette que le rangement à venir. Ses doigts s'emparent de quelques épaves quand son regard tombe sur le corps inanimé. Tête sur l'accoudoir, à peine vêtue, elle a tout d'une vision.
- Qu'est-ce que... ?
Plusieurs fois, il ferme les yeux mais, jamais elle ne disparaît.

******

- Je te dénoncerai.
Il a cet air sérieux qui lui va si bien.
- Tu ne me reverras plus alors.
Elle sait comment l'atteindre. Il s'approche. Toujours cette même expression accusatrice sur le visage.
- Toucher...
Il se penche, l'aime, l'embrasse.

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