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 ↫ EVERY TEARDROP IS A WATERFALL

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Sade Moriarty

Sade Moriarty

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MessageSujet: ↫ EVERY TEARDROP IS A WATERFALL   ↫ EVERY TEARDROP IS A WATERFALL EmptyMer 22 Fév - 16:30

Citation :



Sade, Moriarty.
C'est ton cœur de chair et de sang qu'il faudrait réparer. Et pour ça, tu n'as besoin ni de docteur ni d'horloger. Il te faut soit de l'amour, soit du temps - mais beaucoup de temps.


NOMMoriarty est le nom de famille de son père, ancien militaire partit sur le front défendre sa patrie. Un modèle d'intégrité pour la jeune femme qui porte fièrement les couleurs de sa famille paternelle. PRÉNOM(S)C'est un prénom quelque peu étrange dont a hérité la jeune femme. Sade est l'un des prénom rare qui rende quelqu'un unique. C'est dans cet objectif que la jolie blonde fut nommée ainsi, être unique. SURNOM(S)A la maison, il n'y avait pas vraiment de surnom affectueux entre membres. Les Moriarty ne sont pas de ce genre. Néanmoins, on a bien souvent appeler la jeune femme au physique de rêve Barbie, ce qui l'agace au plus haut point.ÂGESade a vingt-cinq ans. DATE ET LIEU DE NAISSANCEElle est née à Miami, ce qui est bien loin de la fraîcheur et des paysages montagneux de l'Alaska. Mais justement, elle aime ça ! Quoi qu'il en soit, c'était un deux janvier qu'elle a vu le jour. MÉTIER/ÉTUDESElle est actuellement interne en médecine et compte bien devenir une chirurgienne de renom. SITUATION FINANCIÈRESade n'a jamais manqué de rien et a toujours bénéficié des meilleures choses aussi bien dans le milieu scolaire que dans le milieu privé. STATUT CIVILElle est célibataire amoureuse TRAITS DE CARACTÈRE forte, indépendante, protectrice, jalouse, déterminée, brisée, sensible, grande gueule, séductrice, malicieuse, curieuse, joviale, romantique, ronchonne, pessimiste, attentionnée, passionnée, autoritaire, courageuse, loyale, bornée. GROUPEbreathe me. AVATARTeresa HOT Palmer. CREDITS ◭ tumblr

▽ ▽ ▽
Elle a un père qui est mort après la guerre en Irak des suite de grave blessure et de l'usure. ◭ Elle a un chien, Puffy, qu'elle adore et qui la rassure car il est imposant. Trente kilos, rien que ça ◭ Elle a tout quitté il y a trois ans en venant ici, à Anchorage, dans le but de changer d'air. ◭ Elle ne croit pas en un bonheur parfait, en l'amour simple et total. Elle n'a pas vraiment goût à la vie. ◭ Elle a faillit avoir un frère, mais celui-ci est mort né lors d'un accouchement difficile. ◭ Elle fait presque tout les soirs un cauchemar où sont père meurt de façon violente. ◭ A l'origine, elle voulait faire chirurgienne en rébellion contre son père et son envie de faire d'elle une avocate intransigeante. ◭ Elle adore ce qu'elle fait, bien que cela la brise complétement de l'intérieur. Car si elle adore le sentiment d'aider, elle se laisse souvent submerger par une vague de mélancolie pour tous les gens qui ne survivent pas. ◭ Elle n'a connu que des déceptions en amour. ◭ Elle écoute la radio dès qu'elle est en voiture, c'est son premier réflexe que de mettre Stereo Hearts. ◭ A Miami, elle passait ses journées à surfer et ça lui manque un peu. ◭ Elle boit beaucoup trop. ◭ Elle a toujours été un peu en conflit avec sa soeur depuis que leur mère s'est renfermé sur elle-même. ◭ Sade voit toujours le verre à moitié vide. Il ne faut donc pas croire qu'elle n'a connu que des déceptions dans sa vie. Elle a juste grandit et murit trop vite. ◭ Elle aime bien s'occuper la nuit avec le sexe opposé.



→ POURQUOI ECOUTEZ-VOUS LA RADIO ? J'écoute la radio pour me vider l'esprit. C'est toujours fin et léger, surtout sur Stéréo Hearts et c'est exactement ce dont j'ai besoin. Quelque chose de simple. Qui ne me prenne pas la tete et ne me fasse pas travailler le cerveau. Un truc qui me transporte ailleurs. Et puis, j'aime aussi la promiscuité avec moi. J'ai l'impression d'écouter le CD d'un ami ou bien d'écouter les messages d'un ami. C'est reposant et réconfortant. Ca me permet de tenir le coup, surtout sur le trajet du travail.
→ QUEL EST VOTRE PROBLÈME EN CE MOMENT ? Pourquoi n'y a-t-il jamais aucun problème ? Non parce que pour le moment, je me retrouve avec deux gros problème. Une petite soeur que je ne reconnais plus et qui s'apparente à un ouragan plus qu'a un ciel bleu. Et ne parlons pas de ce médecin trop mignon avec qui je dois travailler et qui commence peu à peu à me posséder. Hors de question qu'il le sache ! Jamais il ne se passera quoi que ce soit, parce que je le sais, l'histoire fera mal.
→ SERIEZ-VOUS PRÊT A DEMANDER CONSEILS A STEREO HEARTS ? POURQUOI ? Je n'ai aucune idée si Castiel écoute stéréo hearts, et je ne prendrais pas le risque de divulguer la moindre information me concernant. Imaginez qu'il écoute la radio alors que je demande conseil pour savoir comment gérer mes sentiments naissants ? Ce serait pour le moins gênant. Et quand à demander conseil par rapport à Billie, elle se révolterait si elle l'apprenait. Trop dangereux.

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Dernière édition par Sade Moriarty le Dim 4 Mar - 10:24, édité 14 fois
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Sade Moriarty

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MessageSujet: Re: ↫ EVERY TEARDROP IS A WATERFALL   ↫ EVERY TEARDROP IS A WATERFALL EmptyMer 22 Fév - 16:30

Maybe I had said something that was wrong Can I make it better with the lights turned on
J'ai horreur de ça. Avoir l'impression d'être la mauvaise fille. D'être celle qui déroge à toutes règles. Celle qui n'obéit jamais. Je ne suis pas comme ça. Je ne suis pas le démon que mon père décrit. Il ne m'enlèvera jamais ma liberté et encore moins mon bonheur. Alors pourquoi je culpabilise ? Pourquoi faut-il que j'escalade la gouttière le soir, pour rentrer ? Il est trois heures du matin. Toutes les lumières sont éteinte dans la villas. Je jurerais que tout le monde dort. Pourtant, quand je passe par la fenêtre laissée méticuleusement entre-ouverte, Billie est déjà là, en plein milieu de la chambre. Elle me regarde et ne dit rien. Elle ne devrait pas être levée. Elle devrait dormir comme toute pré-adolescente normale. Je referme la fenêtre avant de me tourner vers elle. « Bon sang, Billie, qu'est-ce que tu fais debout à une heure pareille ? » chuchotais-je avec autorité. Elle me regarda sans rien dire. Elle était toujours comme ça, silencieuse, discrète. Elle n'avait jamais ramené personne à la maison. Elle semblait éteinte, trop effacé pour protester contre quoi que ce soit. « Papa sait que tu es sortie ce soir. Il était pas content, pas content du tout. » qu'elle murmurait. Elle semblait choquée par quelque chose. Mon père militaire était souvent trop dur avec la cadette de la famille. Pour lui, une maison était comme un camp militaire. Tout devait être réglé droit. Nous subissions ses humeurs. Parfois, Billie en était victime sans raison et c'était à moi de la protéger. Je prenais mon rôle de grande sœur au sérieux. Peut-être trop. Peut-être étais-je trop candide, aussi. Mais c'était plus fort que moi. Elle n'avait pas à endurer ça. Je prenais toutes responsabilités dans la moindre de ses bévues. « Allez viens, Billie. Ça va aller. » Je la pris dans mes bras alors qu'elle tremblait comme une feuille. Dans la pénombre, je n'avais pas vu qu'elle pleurait et je séchais ses larmes une à une. Mon père n'était pas un tyran, il n'avait pas été à la bonne école, voilà tout. Et ma mère n'avait jamais réussi à lui apprendre la douceur ou l'affection dans les gestes et la parole. Mais alors qu'elle se calmait, la porte s'ouvrit en grand fracas. C'était mon père dans l'encadrement, avec toute sa prestance. Je ne voyais pas son visage, noyé dans le noir. Mais je ressentais par tous les pores de ma peau, son mécontentement. « Ou t'étais ? » Sa voix était dure, cinglante et tranchante comme la lame d'un couteau. C'est d'un réflexe que je me plaçais entre ma sœur et mon père. « J'étais chez Clyde. » Il souffla, semblant contenir sa colère. « Et tu dis ça naturellement ? Comme si c'était normal de sortir sans prévenir le soir ? Sale insolente ! » Je devais m'y attendre. A peine cette phrase prononcé, qu'il fondait sur moi et m'agrippait fermement le poignet. Il me faisait mal et je me débattais. Malheureusement, il avait plus de vingt ans d'expérience dans l'armée, je ne ferais jamais le poids. Il m'entrainait, me tirant littéralement dans les escalier, se moquant éperdument de mes sa force mais aussi des chutes que je pouvais faire dans l'escalier. Finalement, il s’arrêtât devant la porte de la cave. J'en connaissais par cœur les moindres détails, les moindres tâches, les moindres courbes. Il l'ouvrit et me jeta dedans. « Tu ressortiras quand tu aura compris comment on vit dans cette maison ! » Sur ceux, il m'enferma. Je ne m'inquiétais pas trop. C'était étrange d'être habitué à ça. Ne croyez pas que je resterai là pendant des jours mourant de faim. Il reviendrait demain m'ouvrir, pris de remord, se rappelant que je ne suis pas un de ses soldats mais sa fille. Je ne comprenais pas pourquoi il était comme ça. Je ne comprenais rien en fait. J'avais quinze ans, je voulais m'amuser, profiter de ce que la vie pouvait m'offrir de mieux. Sauf que visiblement, j'étais privée de la chose la plus importante aux yeux de pas mal de gens, l'amour d'une famille. Le lendemain, quand je fut réveillée, la porte était ouverte.




Il y a un adage qui dit qu’on fait toujours du mal à ceux qu’on aime mais il oublie de dire qu’on aime ceux qui nous font du mal.
Qui aurait cru que ça ferait si mal. J'ai mal. C'est là, jute dans le cœur. A gauche. Ça me coupe le souffle. Ça me traverse de toute part. Je suis plié en deux tandis que je le combiné touche le sol. J'entends vaguement la voix solennel d'un des représentants de l’hôpital demander si je suis toujours là. Non, je suis partie. Je me suis laissé emporté par un flot de tristesse et de colère. J'en voulais à la vie de m'en vouloir autant. Il est loin le temps où j'agitais des pompons pour l'équipe de foot de Miami. Pourquoi ça me faisait un tel effet ? Je l'avais hais à longueur de journées. Je l'avais crains au point de m'en rendre malade. Alors pourquoi ça me faisait si mal d'apprendre son décès ? Pourquoi la personne que je détestais est également la personne que j'aimais le plus ? « Sade ? Qu'est-ce qu'il se passe ? » Je n'ai pas vu Billie et maman rentrer. Je n'ai même pas bougé quand elle m'a posé cette question. Ma sœur s'inquiète, accours, tente de me calmer tandis que je l'étouffe et m'étouffe contre elle au point d'en crever. Ma mère ne dit rien. Elle nous regarde. Elle nous observe. Elle sait déjà tout ce qu'il y a à savoir. Elle sait que son mari, mon père, le père de Billie est mort. Mais elle ne pleure pas. Elle ne pleure plus car elle l'a déjà trop fait. Je sais à quoi elle pense. Elle pense au fils qu'elle aurait put avoir. Un fils. J'aurais put avoir un frère si ... si il avait survécu à la naissance. Malheureusement, rien ne s'était déroulé comme prévu et à peine avait-il sentit l'air frais du monde qu'il avait rendu son dernier souffle. Ma mère ne s'en était jamais totalement remise. Le retour de mon père n'avait rien arrangé. Ses blessures multiples l'avaient brisé comme des os de verre. Nous étions une famille brisée. Certains disent que l'argent fait le bonheur. L'argent n'a jamais guéri les maux intérieurs.

« Je pense partir. » J'avais sortit ça de but en blanc, lors d'un de ces -trop- nombreux repas silencieux. Maman en bout de table mangeait tranquillement et ne s’arrêtât pas pour autant. Billie, elle, laissa tomber ses couverts. Elle me regardait fixement, une lueur dont je commençais à peine à m'habituer, dans les yeux. « Pourquoi tu veux partir ? » Elle avait le ton sec et tranchant de mon père. Ça me heurtais. Je n'osais plus bouger. L'atmosphère s'alourdissait. « Et où comptes-tu aller ? Tu crois peut-être que je vais te financer ? » Sa voix haut perchée me vrille les tympans. « Anchorage. Ils ont de bonne offres, là-bas » « Et la justice ? Le poste que ton père avait prévu pour toi dans ce cabinet d'avocat ? Tu l'oublies ? Quelle honte tu fais à ton père ! » Je me pinçais les lèvres. C'était toujours comme ça depuis sa disparition. Mère aigrie. Sœur révoltée. Ça faisait six mois qu'il était mort. Même avec sa violence, ses colères noires, l'ambiance n'avait jamais été aussi froide et cinglante. Je n'étais pas forte comme lui. Je n'étais pas solide comme le rock. Je ne pouvais plus respirer dès que je franchissais le seuil de cette porte. J'étais en apnée quasi constante. Ma décision était prise. Je partirais à Anchorage. Le repas se finit en silence. Un silence de mort ponctué par le vol de mouches égarées et de couverts entrechoqués. Deux jours plus tard je partais.





Dernière édition par Sade Moriarty le Mer 22 Fév - 20:03, édité 33 fois
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Sade Moriarty

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MessageSujet: Re: ↫ EVERY TEARDROP IS A WATERFALL   ↫ EVERY TEARDROP IS A WATERFALL EmptyMer 22 Fév - 16:30

Félicitations tu vas bientôt toucher le fond, c’est bien.Huit mois. Huit longs mois qui étaient passés aussi rapidement qu'une soupir. Loin de tout, des souvenirs, de la famille, des déchirures passées. J'avais réappris à respirer. Même si mon souffle était encore saccadé, parfois essoufflé, j'avais le sentiments que peut-être tout n'était pas perdu. La vie n'avait jamais été aussi simple qu'ici, à Anchorage, le job d'interne en chirurgie en poche. Je me levais le matin ou bien en début d'après-midi, selon mes heures de garde, j'allais au travail, Stereo Hearts à fond dans la voiture, je sauvais des vies, je rentrais, je m’apprêtais, je sortais en boîte ou dans un bar, je choisissais un hommes à entrainer pour la nuit et voilà. Ce cycle monotone et pas totalement sain me rassurait avant tout. Je me cachais derrière le moindre sourire, derrière le moindre miracle pour cacher les blessures intérieures. J'adorais ce que je faisais. Mais parfois, la réalité me frappais de plein fouet, me faisant tomber de l'échelle à laquelle je m'accrochais. Les gens meurs et la vie n'est tendre avec personne. Je tentais en vain d'oublier ce fait, mais dès que je l'avais assimilé, une tuile m’assommait le haut du crâne. « Excusez-moi, docteur Moriarty ? Une jeune fille qui prétend être votre soeur vous demande à l'accueil » Le docteur Graham me tire de ma rêverie alors que je dégustait un savoureux café auquel j'avais préalablement ajouté une goute de whisky. Je le regarde un instant, sans trop comprendre où est le problème. Si elle prétend, c'est qu'elle ne doit pas être cette fille en bas. Que ferait Billie ici ? Mais le docteur ne bouge toujours pas. Il attend. J'en conclus qu'il attend de moi que je fasse sortir celle qui importune le calme de l'hôpital. Je souffle un peu, mais obtempère. Dans la hiérarchie, Graham est mon chef, il vaut mieux que je file droit. Arrivée en bas, j'entends d'abord une voix rauque, pour une fille. Je la reconnait tout de suite. C'est vraiment Billie. « Ah bah te voilà enfin ! » Je me fige. La blouse que je porte m'étouffe. Qu'est-ce qu'elle fou ici ? « T'es gentille mais ça fait genre huit mois qu'on ne s'est pas vu, un bonjour ne serait pas de trop. » A ma droite, j’entends le docteur Blackheart pouffer. Encore un autre problème celui-là. Je n'arrive toujours pas à parler cependant. Tout revient en masse. Mon père, sa mort, l'armée, la cave, Billie qui boude, les repas silencieux... J'avais presque oublié le goût amer de l'enfance. Je continues de l'observer. Le moindre détail compte. Je remarque ses yeux un peu bouffis. Elle ne dort plus beaucoup. Son pull vert est troué, ses chaussures sales. Elle n'a quasi plus d'argent. Mon dieu, mais où est passée la petite sœur frêle que je connaissais ? « J'ai ma pause, allons manger un bout. » finis-je par déclarer en l'entrainant dehors. Quinze minutes plus tard, nous étions attablées à un café du coin. Billie m'expliqua qu'elle était fauchée, que notre mère l'avait foutue à la porte à cause d'une histoire stupide de vol. Ma soeur avait sombré du mauvais côté comme on dit. Elle s'était aventuré sur un chemin dangereux. Plus encore avec ce qu'elle me demanda soudain. « Allez, Sade ! C'est pas bien compliqué pour toi ! Le médecin ne veut pas m'en fournir, il juge mes douleurs psychologiques ! Mais elles sont bien là pourtant ! C'est juste un peu de Pénicilline et de Ritalin, rien de bien dangereux ! » Elle me pique à vif. Je sais parfaitement à quoi servent ces deux traitement et ça ne présage rien de bon. Je veux lui dire non, mais à peine j'ouvre la bouche qu'elle réplique « Tu ne peux pas me dire non. C'est toi qui m'a laissé tombé, tu me dois bien ça. » Elle avait raison, malheureusement, elle avait raison. « Bon ok, il t'en faut combien ? » Un sourire illumina son visage et me fit sourire à mon tour. Je préférais la voir comme ça. « Super ! Je te noterais tout ça demain. Je m'installe où au fait ? Parce qu'on vient d'embarquer ma caisse en fait. » Quand le passé refait surface, ce n'est jamais pour le meilleur, mais toujours pour le pire, il faudrait que je m'en souvienne.





On dit que le battement d’ailes d’un papillon peut engendrer un typhon à l’autre bout du monde.J'entrais dans l'hôpital, une paire de soleil sur le nez. La soirée avait été longue. Enfin, plutôt agitée, dirons-nous. Je savais que les D&G que j'avais ne me permettaient pas de me fondre dans la masse, mais la lumière extérieure m'était définitivement insupportable. Je tentais d'ignorer les regards pesant en entrant dans les vestiaires. J'avais l’impression d'empester l’after-shave un peu trop prononcé de ma conquête d'une nuit. Je n'avais eu aucun scrupule à laisser le bel étalon que j'avais séduit dans son appartement ce matin. J'espérais juste n'avoir aucune réflexions de la part de Billie. Il lui arrivait bien trop souvent de découcher également. « Je n'avais aucune idée que nous accueillons des célébrité à l'hôpital, dis-moi. » Je sursautais malgré moi. Je n'avais pas vu que Castiel Blackheart était aussi présent. Je me retournais en soufflant et en ôtant mes lunettes. A ma vue, il renchérit « Je ne savais pas non plus qu'on accueillait les monstres aux yeux rouges. » Il rigolait, je le savais pertinemment et son sourire en coin le confirmait. Mais je n'étais pas d'humeur et il m'énervait plus qu'autre chose à l'instant présent. « Je t'emmerde Blackheart ! » Il rit, ce qui n'arrangea pas son cas. C'est fou comme certains ne sont définitivement pas doué. Je l'aurais baffé. « Roh ! Allez, je blague Moriarty. Mais tu ne devrais pas te présenter comme ça ici. Pas sur que Graham apprécie de voir la gueule de bois sur ses interne. Enfin, si il n'y avait que la gueule de bois... » Je lui tirais la langue, en seule et unique réponse. C'était gamin et puéril, mais je n'arrivais pas à voler bien haut avec Castiel. Ce type dégageait quelque chose d'incroyable. A chaque fis que je le voyais, j'avais l'impression de redevenir une petite fille. Bien sûr, jamais il ne devait savoir ça ! Il se moquerait ou je ne sais quoi. Il devait encore moins savoir les derniers rêves que j'avais fait et dont il tenait le rôle principal d'Adam. Je chassais les dernière brides d'un baiser enflammé mais totalement inventé. JAMAIS il ne devrait savoir. «Oh ! Allez, ça va ! Je ne dirais rien pour tes beaux yeux ... mais j'attends beaucoup de ta part en retour » Encore ce sourire en coin et ses yeux pétillant. « Ah oui ? Et quel genre de services devrais-je te rendre ? » Il me regarde fixement, réfléchissant certainement à trouver la réponse appropriée. « La lessive. J'ai une pile de vêtements qui attendent d'être lavés. Ne me regarde pas comme ça, moi, je n'ai pas de string léopard ou en dentelle à cacher ! » Je ne put m'empêcher de rire, cette fois. C'était plus fort que moi et je parti totalement et incontestablement ailleurs, au pays de l'humour et de la légèreté. S'il fallait bien que je reconnaisse une qualité à Castiel, c'est qu'il était le seul capable de me faire voir le bon côté des choses. Malheureusement, mon attachement devenait trop grand et je devais le contenir. Je savais pertinemment comment finissait ces histoires. Mal. Ruptures. Engueulades. Disputes. Larmes. Je n'avais pas envie de souffrir ni de me faire briser le cœur. Je n'avais aucune idée de ce qu'il ressentait à mon égard, mais il fallait absolument que je mette de la distance. Le problème, c'est que je ne savais absolument pas comment faire.


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